Washington, 16 septembre 2015
— À l’horizon 2030, la clientèle féminine pourrait rapporter à elle seule jusqu’à 1 700 milliards de dollars de bénéfices au secteur de l’assurance — dont la moitié dans seulement dix pays émergents — et constitue donc un important débouché commercial à l’appui d’une croissance durable et inclusive. Ce sont les conclusions d’un nouveau rapport publié aujourd’hui par IFC, une institution du Groupe de la Banque mondiale dont les activités concernent exclusivement le secteur privé.
Intitulé
She for Shield: Insure Women to Protect Everyone and Drive Inclusive Growth
, le rapport a été établi conjointement par IFC, le groupe AXA et la société Accenture. Il s’agit de la première étude de ce type consacré au marché de l’assurance sous l’angle de la clientèle féminine dans plusieurs pays émergents : Brésil, Chine, Colombie, Inde, Indonésie, Maroc, Mexique, Nigéria, Thaïlande et Turquie. Le rapport démontre que le secteur de l’assurance a généralement négligé l’important segment féminin du marché en dépit de l’appréciable potentiel de croissance qu’il représente. Si les compagnies d’assurance parvenaient à atteindre concrètement la population féminine, elles pourraient accroître sensiblement la participation des femmes à l’activité économique et soutenir davantage le développement social et économique des pays émergents.
En étudiant l’impact du marché féminin sur la demande et l’offre de services d’assurance, le rapport met aussi en valeur la contribution que les femmes peuvent apporter, en qualité d’agents, de cadres et de responsables du marketing et des ventes, à l’élargissement de la couverture offerte aux clients des pays émergents.
« IFC est persuadée de la nécessité de mobiliser le potentiel des femmes comme moteur de développement — en tant que consommatrices, employées, dirigeantes et entrepreneuses », déclare le directeur général d’IFC, Jin-Yong Cai. « Nous sommes convaincus que les conclusions de ce rapport peuvent aider à amorcer la mise en place d’un florissant marché de l’assurance axé sur la population féminine, qui permettra aux femmes de mieux se protéger et de mieux protéger leurs familles, leurs communautés et la société tout entière ».
Le rapport se fonde sur une série d’entretiens approfondis avec des représentants et associations du secteur, des courtiers, des agents, des clients et des membres des autorités de contrôle dans les dix pays étudiés, ainsi que sur des études documentaires et des modélisations économétriques. Il démontre que la hausse du revenu des femmes, l’amélioration de leur situation socioéconomique et un besoin de protection accru créent d’importants débouchés pour les assureurs. Le rapport décrit aussi comment les priorités des femmes varient selon les pays, le niveau de revenu et le cours de la vie — ce qui exige des assureurs qu’ils adaptent leurs produits et leurs services en conséquence.
Selon les auteurs du rapport, l’étape suivante consiste à accroître la quantité et la qualité des données sur le sujet, notamment sur la façon de personnaliser les produits, les services, le marketing et la distribution de manière à mieux accéder au marché des femmes, d’exploiter la puissance de la technologie mobile et de créer des partenariats innovants pour informer plus largement les consommateurs des options qui s’offrent à eux en matière d’assurance.
« L’augmentation de la proportion de femmes titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur, de femmes qui occupent un emploi ou gèrent une entreprise et de femmes de mieux en mieux rémunérées a pour effet de modifier et d’étendre le marché des besoins de protection », ajoute Denis Duverne, directeur général adjoint du groupe AXA. « Nous sommes convaincus que les conclusions du rapport serviront de pierre angulaire à la mise en œuvre d’initiatives plus concrètes visant à mieux répondre à l’évolution des besoins des femmes : offrir des services à la moitié de l’humanité pour mieux protéger l’humanité dans son ensemble ».
« En renforçant la place des femmes dans le personnel des services de vente, en leur offrant une formation adéquate et en mettant en place une structure leur permettant d’exercer efficacement des activités de vente, les assureurs peuvent stimuler la croissance économique tout en contribuant à l’amélioration des conditions de vie des femmes à travers le monde et, dans le même temps, ouvrir de nouvelles pistes de croissance rentable », estime Thomas Meyer, directeur général au pôle assurance d’Accenture.
À propos d’IFC
La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement au service exclusif du secteur privé dans les pays émergents. En collaboration avec plus de 2 000 entreprises dans le monde, elle utilise son capital, ses compétences et son influence pour créer des opportunités là où elles font le plus défaut. Durant l’exercice 15, ses investissements à long terme dans les pays en développement se sont montés à près de 18 milliards de dollars et ont aidé le secteur privé à jouer un rôle majeur dans l’action menée au plan mondial pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Pour de plus amples informations, consulter le site
www.ifc.org
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