Alger, le 22 mars 2006 —
La Société financière internationale (SFI), institution du Groupe de la Banque mondiale, et la Banque d’Algérie ont invité l’ensemble des établissements de crédit algériennes à assister à un séminaire sur les meilleures pratiques internationales et régionales en matière de gestion du risque de crédit, organisé à l’Hôtel El-Aurassi d’Alger.
Cette collaboration s’insère dans le cadre du programme de la SFI « Private Entreprise Partnership for the Middle East and North Africa ». La SFI coopère depuis des années avec le secteur bancaire algérien pour favoriser l’accès au crédit et améliorer la gestion du risque de crédit dans les banques algériennes à travers une amélioration des procédures d’analyse, d’administration, de gestion et de recouvrement des crédits au regard des meilleures pratiques internationales. Ce séminaire est organisé également dans le cadre des politiques de la Banque d’Algérie pour le développement et la modernisation du secteur bancaire, afin d’accélérer les chantiers, déjà entamés, relatifs à la maîtrise des risques crédits et à l’amélioration du service rendu à la clientèle notamment celle des petites et moyennes entreprises (PME) qui constituent un partenaire privilégié dans le cadre de la croissance que connaît actuellement le pays.
La conférence a été inaugurée par Monsieur M. Laksasi, Gouverneur de la Banque Centrale (Banque d’Algérie), en présence de Messieurs, Michael Essex, Directeur Intérimaire de la SFI pour la région du moyen orient et de l’Afrique du nord, et Abdelkader Allaoua, le Directeur Associé.
M. Laksasi a mis l’accent sur le partenariat entre la Banque Algérie et le secteur bancaire algérien pour favoriser le développement des crédits aux petites et moyennes entreprises et instaurer un développement durable et propice des activités économiques, tout en insistant sur les pas franchis au cours des dernières années et qui démontrent une croissances de l’économie algérienne.
De son coté, M. Abdelkader Allaoua que : « afin de développer la gestion du risque de crédit de manière rentable et sécurisée, les banques ont besoin de se doter de nouvelles approches, outils et de systèmes adéquats, alors que les pays de la région connaissent des évolutions positives qui impliquent un effort de la part du secteur bancaire pour jouer le rôle de levier ». Il a ajoutée que « l’objectif commun de la Banque Algérie et de la SFI est de démontrer que l’adoption des meilleures pratiques internationales peut créer à la fois plus de valeur pour la banque et pour ses clients ».
Lors de cette demi-journée, des experts de la SFI et de cabinets de conseil internationaux, ont présenté les approches de gestion de risque de crédits par rapport aux normes de Bâle1 et Bâle 2. Les intervenants, au cours de cette première séance ont inaugurée le séminaire par les approches théoriques dans ce domaine.
Au cours de la seconde séance, des hauts responsables de banques de la région du moyen orient et de l’Afrique du nord ont présenté des expériences réussies en matière de gestion des risques de crédit, de recouvrement des créances en souffrance à travers des modèles de partenariats publique privé et de dispositifs de partage d’informations financières. La SFI et la Banque Algérie ont insisté sur l’invitation de grandes banques de la région pour exprimer la diversité des approches, dans l’unité de l’objectif à travers des expériences clés de succès pour le développement de la gestion du risque crédit. Les interventions ont notamment porté sur des thématiques couvrant le développement de stratégies bancaires. La journée était également l’occasion de présenter l’expérience récente du Crédit Populaire Algérie (CPA), l’une des plus grandes banques algériennes en matière de restructuration de la gestion du crédit et du recouvrement, ainsi que celle de la Banque égyptienne du Crédit Commercial (CIB) qui a réussie a récupérer des créances douteuses de plus de 150 millions de dollars pour les banques et cela à travers un processus de négociations et de gestion de portefeuilles de plusieurs entreprises déficitaires.
La conférence a rassemblée prés de 150 hauts dirigeants d’établissements de crédit, hauts cadres d’établissements publics et représentants du secteur privé, signe du très haut intérêt accordé à ce sujet, par le secteur financier et les pouvoirs publics.
En encourageant la mise en œuvre des meilleures pratiques internationales en la matière, la SFI participe au renforcement du secteur financier et à l’amélioration de l’accès au financement. La SFI intervient aussi dans le financement des PMEs, essentiellement à travers des institutions financières. Pour l’exercice 2005, elle a engagé plus de 1,1 milliard de dollars. La Société financière internationale est l'une des institutions du Groupe de la Banque mondiale. Elle a pour mission de promouvoir des investissements privés durables qui réduisent la pauvreté et améliorent les conditions de vie de la population dans les pays en développement.
La Société financière internationale est la branche du secteur privé de la Banque mondiale et son siège social se trouve à Washington, D.C. La SFI coordonne ses activités avec d’autres institutions de la Banque mondiale mais est légalement et financièrement indépendante. Ces 178 pays membres apportent son capital social et déterminent collectivement sa politique.
La mission de la SFI est de promouvoir les investissements durable du secteur privé dans les pays en voie de développement, aidant à réduire la pauvreté et à améliore le niveau de vie des populations. La SFI finance les investissements du secteur privé dans le Tiers Monde, mobilise le capital sur les marchés financiers internationaux, aide les clients à améliorer la durabilité sociale et environnementale et offre une assistance technique et des conseils aux
gouvernements et aux sociétés. Depuis sa création en 1956 par le FY05, la SFI s’est engagée pour plus de 49 milliards de dollars de ses propres fonds et a engagé 24 milliards de dollars en syndication pour 3,319 sociétés dans 140 pays en voie de développement. Le portefeuille promis par la SFI dans le monde entier dans le cadre de FY05 était de 19.3 milliards de dollars pour son propre compte et 5.3 milliards de dollars pour les participants dans les syndications de prêts. Pour plus d’informations, veuillez visiter
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