Ce voyage de deux jours vise à soutenir les efforts de développement à long terme du pays
Washington D.C., 5 novembre 2012
— Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale, entamera demain une visite de deux jours à Haïti à l’occasion de son premier voyage officiel dans la région Amérique latine et Caraïbes depuis sa prise de fonction le 1
er
juillet dernier. Avant de se rendre en Haïti, M. Kim participera à une réunion des ministres du G-20 à Mexico City.
Jim Yong Kim rencontrera de hauts responsables haïtiens, notamment le président Michel Martelly et le premier ministre Laurent Lamothe pour discuter des priorités du gouvernement et du soutien de la Banque aux efforts de reconstruction et de développement à long terme du pays.
Le Président de la Banque mondiale, par ailleurs, visitera les sites de plusieurs projets, y compris un programme appuyé par la Banque qui a aidé des milliers d’Haïtiens à trouver un logement après le tremblement de terre de 2010. Il s’entretiendra avec des responsables des milieux d’affaires et les participants à une conférence sur la pauvreté.
« Je tiens tout d’abord à présenter mes condoléances aux familles et aux amis de ceux qui ont perdu la vie lors du passage de l’ouragan Sandy. C’est une horrible tragédie et nous sommes de tout cœur avec ceux qui ont perdu des êtres chers. J’avais décidé de venir en Haïti bien avant l’ouragan pour souligner la priorité que j’accorde à ce pays et à la lutte contre la pauvreté dans le monde »
, déclare
M. Kim.
« D’importants progrès ont été accomplis dans la reconstruction d’Haïti, mais il faudra déployer des efforts soutenus pendant longtemps pour achever la reconstruction du pays et assurer son développement. Nous sommes déterminés à aider Haïti au moment où le pays passe du stade de la reconstruction d’urgence à celui du développement économique afin de créer des opportunités pour tous »
, poursuit le président de la Banque mondiale.
M. Kim sera accompagné de Hasan Tuluy, vice-président de la Banque mondiale pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Jin-Yong Cai, nommé récemment vice-président exécutif et directeur général de la Société financière internationale (IFC) — l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé — et Michel Wormser, vice-président et directeur des opérations de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) du Groupe de la Banque mondiale.
Voici les temps forts (ouverts aux médias) de la visite de Jim Yong Kim :
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Après son arrivée
à Port-au-Prince mardi matin, M. Kim et sa délégation rencontreront
à 9 heures
le président
Martelly, le premier ministre Lamothe et la ministre de l’Économie et des Finances, Marie-Carmelle Jean-Marie.
Après cette réunion, à 11 heures, les journalistes seront invités à participer à un point de presse avec le président Martelly et le président Kim au palais présidentiel
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Mardi soir,
M. Kim sera l’orateur d’honneur d’un colloque sur l’extrême pauvreté et l’exclusion sociale.
Son intervention est prévue pour 19 heures
.
Organisé par le gouvernement haïtien, le colloque réunira un large éventail d’acteurs nationaux et internationaux en vue de dégager de nouvelles pistes et définir de nouvelles stratégies pour lutter contre l’extrême pauvreté en Haïti.
La conférence se tiendra à l’hôtel Montana et sera ouverte à la presse
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Mercredi,
au terme de sa visite, M. Kim tiendra une conférence de presse de clôture, en compagnie de Marie-Carmelle Jean-Marie, ministre de l’Économie et des Finances, à l’aéroport international de Port-au-Prince.
Les journalistes sont invités à participer à la conférence de presse de 12 h 15 à 12 h 45.
Contexte
Le tremblement de terre de 2010 a causé la mort de 230 000 personnes et chassé de leur foyer 1,5 million d’habitants. Il a causé aussi des dommages et des pertes d’un montant d’environ 7,9 milliards de dollars (120 % du PIB) et créé des besoins de reconstruction estimés à 11,3 milliards de dollars. La destruction massive de l’infrastructure du pays — bâtiments publics, routes, ponts, logements, électricité, eau et télécommunications — a perturbé la vie de l’ensemble du pays et aggravé ses problèmes de développement. Les bailleurs de fonds se sont engagés à fournir des ressources d’un montant de 8,7 milliards de dollars (dont 5,8 milliards ont été décaissés) pour financer des investissements dans le domaine humanitaire et la réalisation de projets — en plus d’accorder à Haïti un allégement de dette d’un milliard de dollars.
S’agissant de la contribution du Groupe de la Banque mondiale, les bailleurs de l’Association internationale de développement (IDA) ont alloué 500 millions de dollars à Haïti pour la période 2012-14 au titre du Mécanisme de riposte aux crises de l’IDA. La Note de stratégie intérimaire pour Haïti (ISN 2) portant sur la période 2013-14, approuvée en septembre 2012, programme sous forme de dons l’affectation de 245 millions de dollars venant compléter la tranche initiale de 255 millions de dollars approuvée en décembre 2011.
Près de trois ans après le tremblement de terre, on constate des progrès. Les gravats ont été dégagés ; parmi les quelque 1,5 million de personnes déplacées, 360 000 vivent dans des camps. Des efforts exceptionnels ont été engagés pour combattre et endiguer le choléra, tandis que l’accès à l’éducation gratuite a été élargi grâce aux fonds publics et aux concours des bailleurs de fonds. Le gouvernement a lancé un programme de protection sociale et intensifié les investissements agricoles. Il s’est engagé à procéder à des réformes dans le secteur de l’électricité et s’efforce d’attirer les investisseurs étrangers.
Dans le cadre de la Note ISN 2, la Banque mondiale continuera d’investir dans le processus de reconstruction, ainsi que dans les services de santé et d’éducation de base. Tout en soutenant les efforts engagés par l’État pour assurer la transition d’une phase d’urgence à une phase de développement à plus long terme, la stratégie vise à atteindre les objectifs suivants :
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Soutenir les services de soins prénatals et postnatals au profit d’environ un demi-million de femmes enceintes et fournir des services de santé à 1,5 million d’enfants de moins de cinq ans.
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Promouvoir une croissance solidaire en restaurant le patrimoine historique et en développant le tourisme dans le Nord.
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Accroître la productivité et la compétitivité du secteur agricole et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des populations les plus vulnérables.
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Renforcer la responsabilisation et la transparence de l’État dans le domaine de la gestion des finances publiques et accroître la capacité d’Haïti à fournir des services à sa population.