TUNIS, 24 janvier 2013 – Le Président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim,
a achevé aujourd’hui une visite de deux jours en Tunisie au cours de laquelle l’IFC, l’organe du Groupe de la Banque mondiale spécialisé dans le secteur privé, a annoncé un investissement de 48 millions de dollars destiné à promouvoir la croissance des entrepreneurs privés. M. Kim s’est entretenu avec les autorités et la société civile du programme de réformes du pays et des progrès accomplis par la Tunisie deux ans après le soulèvement populaire.
"Nous sommes ici pour manifester notre soutien vigoureux à la révolution tunisienne",
a dit
Jim Yong Kim
, président du Groupe de la Banque mondiale
. "Vous avez connu des périodes bien difficiles mais, par votre action, vous avez fait naître une flamme dans le monde entier. Nous devons veiller à ce que la Tunisie parvienne à montrer qu’islam et démocratie sont compatibles et qu’il est possible d’instaurer un développement économique sans exclus."
M. Kim a souligné le soutien que le Groupe de la Banque mondiale continue d’apporter aux aspirations de la Tunisie à l’aide de programmes visant à améliorer la gouvernance et l’éthique de responsabilité, à offrir davantage de perspectives aux femmes et aux jeunes, et à promouvoir les investissements et la création d’emplois dans le secteur privé de la partie intérieure du pays.
Durant sa visite, M. Kim a rencontré les autorités tunisiennes, notamment
Moncef Marzouki
, Président de la République,
Hamadi Jebali
, Premier ministre, et plusieurs membres du gouvernement, dont
Riadh Bettaieb
, Ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale,
Elyes Fakhfakh
, Ministre des Finances,
Ridha Saidi
, Ministre chargé du dossier économique auprès du chef du gouvernement,
Sihem Badi
, Ministre de la Famille et de la Femme, et
Khalil Zaouia
, Ministre des Affaires sociales. Il s’est entretenu aussi avec le Gouverneur de la banque centrale,
Chedly Ayari,
et avec le président de l’Assemblée nationale constituante tunisienne,
Mustapha Ben Jaafar
.
La Banque mondiale a récemment approuvé en faveur de la Tunisie
un programme d’appui budgétaire d’un montant de 500 millions de dollars
destiné à soutenir les efforts engagés par le gouvernement pour améliorer le cadre des affaires, renforcer la stabilité du secteur financier, réformer les principaux services sociaux et promouvoir la transparence grâce à un meilleur accès à l’information publique et à un processus budgétaire plus transparent. Ce soutien s’inscrivait dans une initiative appuyée par plusieurs bailleurs de fonds, à laquelle la Banque africaine de développement et l’Union européenne ont apporté 700 millions de dollars supplémentaires pour stimuler les réformes.
Pendant la visite de M. Kim, la Société financière internationale (IFC) a signé avec la banque Amen un accord pour venir en aide aux plus petites entreprises tunisiennes et pour stimuler la création d’emplois en Tunisie. L’IFC et deux fonds gérés par l’IFC Asset Management Company investiront jusqu’à 48 millions de dollars dans le capital de la banque Amen. L’IFC prodiguera également à la banque Amen des conseils sur la gestion des risques et le gouvernement d’entreprise. Ce partenariat devrait aider la banque Amen à élargir ses services de crédit aux petites entreprises qui ont souvent du mal à obtenir les financements nécessaires pour assurer leur croissance. Ce nouvel investissement portera à 105 millions de dollars l’aide financière accordée à la Tunisie par l’IFC depuis janvier 2011.
M. Kim a rencontré également des représentants de la société civile et du monde des affaires. Il a parlé de la nécessité d’établir un consensus au sujet des principales réformes et a souligné combien il est important que tous les secteurs de la société tunisienne continuent de participer au processus de transition nationale.
"Rencontrer ainsi des représentants de la société civile qui étaient au cœur même de cette révolution qui a eu une portée mondiale fut une expérience très inspirante pour moi"
a déclaré
Jim Yong Kim
au terme de la réunion
. "Être avec eux, et entendre leur points de vue sur ce qui doit se passer était très instructif. Et j'ai constaté que, peu importe ce qui arrive, la voix de la société civile a changé, elle se fait entendre et elle est là pour toujours."
Jim Yong Kim a rappelé l'importance de parvenir rapidement à un consensus sur une nouvelle Constitution qui permettrait, entre autres questions importantes, d’instaurer l’environnement stable et prévisible nécessaire à la relance de l'investissement privé et à la création d'emplois. M. Kim a également souligné que la Banque mondiale s’emploie à promouvoir la transparence et l’éthique de responsabilité, dans le cadre notamment de ses initiatives en matière d’ouverture institutionnelle et de libre accès aux données.
