Ouagadougou, Burkina Faso, 8 janvier 2009—
L’IFC, qui fait partie du Groupe de la Banque Mondiale, a annoncé aujourd'hui qu'elle soutient l’offre publique de vente suivie d’introduction en bourse de l'ONATEL, l’opérateur historique des télécommunications au Burkina Faso. Cette opération, qui est prévue pour se dérouler du 22 décembre 2008 au 31 janvier 2009, est la première jamais réalisée par une société burkinabé. Elle permettra d’attirer des investissements privés au Burkina Faso et de développer le marché financier local et régional.
C’est la Société Burkinabé d’Intermédiation Financière qui a été désignée par le gouvernement pour lui servir de conseil et mettre en œuvre le placement de 20% du capital de l’ONATEL dans le public.
L’IFC envisage d’acquérir jusqu'à 5% du capital de l’ONATEL au prix de l’offre publique de vente. Cet investissement viendra en complément du prêt de 7,5 millions d’euros accordé par l’IFC à l’ONATEL en début de cette année, afin de soutenir le renforcement de ses réseaux de téléphonie fixe et mobile. Ces investissements font partie de l'engagement de l’IFC au Burkina Faso afin de favoriser le développement d’un marché des télécommunications compétitif, d’augmenter la connectivité et d’améliorer l'environnement des affaires.
« L’expertise globale de l’IFC dans le secteur des télécommunications et des marchés financiers en fait un partenaire de choix dans cette opération historique d’offre publique de vente des actions de l’ONATEL » a déclaré Amadou Dicko, Sécretaire Permanent de la Commission de Privatisation.
«La confiance accordée par l’IFC dans les perspectives économiques futures de l’ONATEL devrait permettre d’attirer des investisseurs locaux et internationaux au Burkina Faso et sur le marché financier naissant de l’Afrique de l’Ouest » a ajouté Alexis Lourgo, Directeur Général de la SBIF, société de bourse chargée de la réalisation de l’OPV de l’ONATEL.
La participation de l’IFC à cette première opération de placement public est structurée de sorte à ne pas supplanter les investisseurs privés locaux. L’IFC acquerra jusqu’à 5% du capital de l’ONATEL en achetant les actions non souscrites lors de l’offre publique de vente. Si toutes les actions sont vendues, le Gouvernement a prévu de céder à la l’IFC une participation supplémentaire de 3% dans le capital de l’ONATEL à un prix identique à celui de l’offre publique de vente.
La première phase de la privatisation de l’ONATEL a débuté en 2006, avec la vente par le Gouvernement du Burkina Faso de 51% de ses parts à Itissalat Al-Maghrib S.A (Maroc Telecom).
«L’IFC s’engage à améliorer les infrastructures de télécommunications du Burkina Faso », a affirmé Yolande Duhem, la directrice de la l’IFC pour la région Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale. « L’offre publique de vente des actions de l'ONATEL constitue un précédent pour le Burkina Faso et devrait favoriser le développement des marchés financiers locaux et régionaux et l’appel à l’épargne publique».
Le soutien de l’IFC à cette première offre publique de vente des actions de l'ONATEL intervient après que l’IFC ait été la première institution non résidente à émettre un emprunt obligataire en francs CFA en 2006 sur le marché financier de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine en Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso est l’un des huit pays de l’UEMOA.
A propos d’IFC
L’IFC, qui fait partie du Groupe Banque mondiale, a pour objectif de promouvoir un monde dans lequel les populations pauvres ont l’opportunité d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie. L’IFC encourage une croissance économique durable dans les pays en développement en finançant les investissements du secteur privé, en mobilisant des capitaux privés, et en fournissant des services de conseil et d'atténuation des risques aux entreprises et aux pouvoirs publics. Sur l’ensemble de l’exercice budgétaire 2008, les investissements de l’IFC ont représenté 16,2 milliards de dollars en augmentation de 34% par rapport à l’exercice précédent. Pour plus d’informations, visitez le site Web
www.ifc.org
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