D’après l’étude
Trading on Time
(Un commerce dans les temps)
de la SFI et de la Banque mondiale :
chaque jour de retard réduit les volumes d’exportations d’un pays de 1 %
Washington D.C, 26 janvier 2006
—Retarder les exportations nuit aux économies des pays en développement, d’après une nouvelle étude de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (SFI) intitulée
Trading on Time
(Un commerce dans les temps).
Il faut 116 jours pour déplacer un conteneur d’exportation de l’usine ou de la ferme à Bangui (République centrafricaine) au port le plus proche et pour satisfaire à toutes les exigences douanières, administratives et portuaires pour charger la cargaison sur un navire. Des retards semblables touchent de nombreux autres pays : pour ce faire, il faut 71 jours à partir de Ouagadougou (Burkina Faso), 87 jours à partir de N’djamena (Tchad) et 93 jours à partir d’Almaty (Kazakhstan). Par contre, il ne faut que 20 jours en Chine, en Malaisie ou au Chili. L’étude montre que de longs retards rendent également impossible l’exportation de produits agricoles périssables tels que la viande, les fruits et les légumes. Publiée aujourd’hui, l’étude détermine les répercussions des retards sur le commerce international, comparant les données récemment recueillies aux jours qu’il faut pour déplacer une cargaison standard de la porte de l’usine au navire dans 126 pays.
L’étude introduit une nouvelle recherche commerciale fondée sur les données fournies dans le rapport
Doing Business in 2006: Creating Jobs
(
Faire des affaires en 2006 : créer des emplois
) – un rapport annuel coparrainé par la SFI et la Banque mondiale. La nouvelle étude conclut que chaque jour de retard réduit les volumes d’exportation d’un pays d’environ 1 %. Par exemple, si le Burkina réduit son temps de l’usine au navire de 71 jours à 27 jours (la moyenne de l’échantillon), les exportations peuvent augmenter d’environ 45 %. De même, si la République centrafricaine réduisait son temps moyen de l’usine au navire de 116 jours à 27 jours, les exportations pourraient presque doubler.
Les retards ont de fortes répercussions sur les exportations d’un pays en développement, en particulier de produits agricoles périssables. Un retard d’une journée réduit les exportations des produits agricoles hautement périssables, tels que le blé, les abricots et les concombres, de 7 %, par comparaison aux produits agricoles ayant une plus longue durée de conservation, telles que les pommes de terre ou les pommes. Ceci réduit la probabilité que de nombreux pays, en particulier du continent africain, pourront bénéficier dans une large mesure des provisions existantes avec accès en franchise de droit ou de la future libéralisation commerciale dans les marchés agricoles de l’OCDE dans le cadre de l’entente de l’OMC – à moins que les procédures d’exportations ne soient simplifiées.
La plupart des retards sont dus à des obstacles administratifs, des nombreuses procédures douanières et fiscales aux dédouanements et aux inspections du fret. Ces obstacles ont souvent lieu bien avant que les conteneurs atteignent le port. L’étude conclut que les problèmes d’infrastructure sont particulièrement importants pour les pays africains enclavés, où la mauvaise infrastructure de transport peut entraîner des retards excessifs et où les exportateurs doivent satisfaire aux différentes exigences à chaque frontière. L’harmonisation des procédures de transport et de douane constitue le meilleur moyen d’augmenter la rentabilité. Ces réformes sont appliquées avec succès en Afrique australe, et il y a un élan en Afrique occidentale.
L’étude
Trading on Time (Un commerce dans les temps)
souligne le besoin de concentrer l’aide dans les pays en développement sur l’amélioration de la facilitation du commerce; le retrait des obstacles à l’exportation élargira les débouchés pour le secteur privé. L’étude illustre aussi les gains potentiels provenant du programme de facilitation du commerce dans le cadre des accords commerciaux, y compris par l’intermédiaire de l’OMC.
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Pour obtenir un accès à l’intégralité de l’étude Trading on Time (Un commerce dans les temps), consultez le site
www.doingbusiness.org/trade
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la série de rapports Doing Business (Faire des affaires), consultez le site :
www.doingbusiness.org