Port-au-Prince, Haïti, 19 mai 2010 —
IFC (Société financière internationale), une institution du Groupe de la Banque mondiale, confirme son engagement et son soutien à la reconstruction d’Haïti par le biais d’appuis financiers aux projets du secteur privé et de services-conseil en vue d’améliorer les conditions d’investissement et de créer des emplois.
Cette position a été réaffirmée par le Vice-président exécutif et Directeur général d’IFC Lars Thunell, lors de sa première visite à Haïti : « IFC est un partenaire de longue date d’Haïti, notamment dans le cadre de son soutien aux projets du secteur privé, nourri par un seul objectif commun : créer des emplois au profit de la population haïtienne et contribuer à l’amélioration de ses conditions de vie. Le rôle du secteur privé est déterminant pour la création d’emplois, qui constitue un élément essentiel de la reconstruction d’Haïti sur le long terme. »
Lars Thunell, qui a rencontré le président haïtien René Préval ainsi que des représentants du secteur privé a indiqué que, « dans le sillage de l’assistance internationale, il est essentiel que les entreprises locales parviennent à accéder aux financements leur permettant de créer des possibilités d’emplois et que des moyens de financement soient mis à disposition du secteur des infrastructures en vue d’améliorer les conditions de vie des Haïtiens et de favoriser le développement du commerce. En ces temps particulièrement difficiles, le secteur privé et l’État doivent œuvrer de concert pour améliorer le climat d’investissement, stimuler la croissance économique et donner à la population haïtienne les instruments qui lui permettent de sortir de la pauvreté. »
IFC a investi 65,6 millions de dollars dans le secteur privé haïtien depuis 2006, avec l’objectif de donner aux entreprises locales l’accès à des financements et de développer les infrastructures. À la suite du tremblement de terre qui a dévasté le pays, le Conseil d’administration a approuvé rapidement un programme d’investissement d’urgence de 35 millions de dollars afin d’aider les entreprises privées à reprendre leurs activités.
IFC a signé aujourd’hui le premier de ces engagements d’urgence, par laquelle elle apporte, avec le Fonds Soros, un financement de 6 millions de dollars à l’entreprise d’habillement Grupo M afin d’étendre la zone franche Codevi au nord d’Haïti. Ceci permettra de créer 2 000 emplois d’ici la fin de l’année, et 2 000 de plus d’ici fin 2011.
IFC oriente entre autres son action sur le renforcement des marchés financiers, avec un accent particulier sur l’accès au crédit des micro-, petites et moyennes entreprises, l’amélioration des infrastructures (ports, routes, usines de production énergétique), le développement du secteur agroalimentaire et l’augmentation des capacités dans le domaine des télécommunications.
IFC s’efforce également d’aider les entreprises textiles à tirer profit de la loi américaine dite « Help Act », qui permet de quasiment tripler les contingents avec franchise de droit pour les exportations haïtiennes de vêtements vers les États-Unis et étend ces préférences commerciales jusqu’en 2020. Le secteur de l’habillement constitue un important vecteur de développement en Haïti : il contribuait, avant le séisme, à 75 % des revenus d’exportations et employait plus de 25 000 personnes.
IFC multiplie aussi ses services-conseil en vue d’améliorer le climat des affaires et de tirer parti de l’intérêt des investisseurs. Il s’agit notamment de simplifier le cadre réglementaire régissant les zones économiques spéciales, de moderniser les infrastructures portuaires et d’offrir son appui aux plans du gouvernement haïtien visant à décentraliser les zones à l’extérieur de Port-au-Prince. L’objectif d’IFC est d’attiser l’intérêt de nouvelles entreprises de confection en vue de garantir des investissements à hauteur de 30 millions de dollars en Haïti qui permettront la création de 9500 nouveaux emplois.
Parmi les autres projets récents menés par IFC figure la mise en place d’un partenariat public-privé au profit de TELECO, qui permettra d’étendre de manière significative l’accès des Haïtiens aux services de téléphonie et à l’Internet haut débit. Viettel, le principal opérateur de téléphonie mobile vietnamien, a signé un accord en avril dernier par lequel il s’engage à investir jusqu’à 100 millions de dollars, ce qui constitue l’investissement direct étranger le plus important dont a bénéficié Haïti depuis la catastrophe.
En outre, en février, IFC a investi 5,2 millions de dollars dans Eurasian Minerals Inc, une société d’exploration minière basée au Canada, en vue de soutenir ses activités d’exploration d’or et de cuivre en Haïti. Eurasian emploie actuellement 800 personnes dans le nord d’Haïti.
À propos d’IFC
IFC, institution membre du Groupe de la Banque mondiale, crée des opportunités pour permettre aux individus d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie. Elle favorise une croissance économique durable dans les pays en développement en promouvant l’expansion du secteur privé, en mobilisant des capitaux privés et en fournissant des services de conseil et d’atténuation des risques aux entreprises et aux administrations publiques. Nos nouveaux investissements se sont chiffrés à 14,5 milliards de dollars pour l’exercice financier 2009, contribuant à attirer des capitaux dans les pays en développement durant la crise financière. Pour plus d’information, se rendre sur le site
www.ifc.org
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