Kinshasa, RDC, le 10 août 2009
– Les Services-conseil du Groupe de la Banque mondiale pour le climat des investissements ont aujourd’hui accepté de soutenir la future zone économique spéciale de la République démocratique du Congo, dont l’objectif est d’encourager les opportunités d’investissement et d’emploi. Le Groupe de la Banque mondiale fournira une assistance technique sur le cadre juridique, institutionnel et réglementaire, et sur la planification de la zone, en vue de créer un environnement sûr et transparent pour les investisseurs du secteur privé.
Une zone économique spéciale, ou ZES, est un espace physique dans lequel l’accès aux infrastructures essentielles et à la propriété foncière est favorisé, et qui propose des mécanismes simplifiés pour l’enregistrement et la gestion des entreprises. La ZES peut être utilisée comme une plateforme pour des réformes qui pourraient par la suite être étendues à l’ensemble du pays.
Un accord de coopération pour entreprendre une étude de faisabilité de la ZES a été signé aujourd’hui par Jean Philippe Prosper, Directeur de l’IFC pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, et le Ministre des finances de la RDC, Athanase Matenda Kyelu. La signature a coïncidé avec une visite de deux jours en RDC du Président de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick.
« Les congolais sont désireux d’encourager les investissements du secteur privé afin d’en tirer des bénéfices pour l’emploi et les autres opportunités que cela créera. Avec cet accord de coopération, le Groupe de la Banque mondiale et le gouvernement de la RDC peuvent mettre en place des fondations solides pour le développement réussi d’une ZES en République démocratique du Congo », a affirmé Jean Philippe Prosper, Directeur de l’IFC pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
En juillet 2009, un site pilote de ZES a été proposé par le Comité de pilotage ZES du gouvernement, à N’Sele, près de la capitale Kinshasa. Le site serait adapté au développement d’entreprises agroalimentaires permettant d’approvisionner Kinshasa en produits alimentaires qui sont actuellement importés.
« La création d’une zone économique spéciale permettra au gouvernement congolais de poursuivre des options pour améliorer l’environnement général des affaires dans le pays, et ainsi d’attirer des investissements dans des secteurs qui ont été longtemps négligés », a déclaré Pierre Guislain, Directeur des Services-conseil du Groupe de la Banque mondiale pour le climat des investissements.
L’objectif du Groupe de la Banque mondiale sera d’appuyer l’élaboration d’un cadre juridique, institutionnel et réglementaire pour des zones économiques spéciales dans le pays, et de planifier le site proposé, basé sur une évaluation de la demande. A terme, un opérateur privé international de ZES sera identifié pour développer et gérer le site, en partenariat avec l’Etat congolais.
L’étude de faisabilité sera appuyée par l’initiative de l’IFC en faveur des Etats affectés par des conflits en Afrique, un programme financé par l’Irlande, les Pays-Bas et la Norvège, dont l’objectif est de soutenir la croissance économique dans les pays d’Afrique en sortie de conflits. Cette initiative permet d’aider à la reconstruction du secteur privé en améliorant l’environnement des entreprises, en renforçant les petites et moyennes entreprises, en développant les marchés financiers et en améliorant l’implication du secteur privé dans les infrastructures. Le coût de l’étude de faisabilité devrait atteindre 3 millions de dollars américains.
« Cet appui traduit la volonté du Groupe de la Banque mondiale d’œuvrer avec le gouvernement congolais pour l’amélioration du climat des affaires dans notre pays, afin de promouvoir le secteur privé, développer les capacités productives, créer des emplois durables et rémunérateurs et lutter contre la pauvreté », a ajouté Simon Mboso Kiamputu, Ministre de l’industrie de la RDC.
A propos des Services-conseil du Groupe de la Banque mondiale pour le climat des investissements
Les Services conseil du Groupe de la Banque mondiale pour le climat des investissements aident les gouvernements à mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’environnement des entreprises et à encourager et à retenir l’investissement, favorisant ainsi l’émergence de marchés concurrentiels, la croissance et la création d’emplois. Le financement est assuré par le Groupe de la Banque mondiale (l’IFC, MIGA et la Banque mondiale) et par plus de quinze bailleurs-partenaires œuvrant par l’intermédiaire de la plateforme multi-bailleurs qu’est le FIAS.
A propos d’IFC
L’IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, a pour vision de créer des opportunités pour permettre aux populations d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie. Nous favorisons une croissance économique durable dans les pays en développement à travers le soutien au développement du secteur privé, la mobilisation des capitaux privés, des services de conseil et des mécanismes d'atténuation de risques aux entreprises et aux gouvernements. Nos investissements pour l'année fiscale 2009 ont atteint un montant total de 15 milliards de dollars américains, soutenant le transfert de capital vers les pays en développement lors de la crise financière. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site
www.ifc.org
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