Cotonou, Bénin, 10 septembre 2009
– L’IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, a annoncé aujourd’hui la signature d’un accord de concession de 25 ans pour le Terminal à conteneurs du quai sud, entre le gouvernement du Bénin et le Groupement Bolloré, qui promet d’augmenter les échanges commerciaux entre les pays enclavés d’Afrique de l’Ouest et le reste du monde.
Le Groupement Bolloré, à la tête duquel se trouve le Groupe Bolloré français, a remporté l’appel d’offre relatif à la concession de manutention de conteneurs pendant 25 ans. L’IFC a conseillé le gouvernement du Bénin au cours du processus d’appel d’offre pour la concession du Terminal à conteneurs du futur quai sud au port de Cotonou.
Le terminal devrait permettre d'améliorer la performance et la sécurité du port, développer la capacité et permettre de réduire les coûts. Il devrait permettre de réduire considérablement les retards au port et d’augmenter les opportunités de développement de marchés extérieurs pour les industries agricoles et piscicoles. Outre le Bénin, le port desservira également des pays tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger. La concession balise également le chemin pour faire de Cotonou le second port de référence après Lagos, lui permettant ainsi de bénéficier de la croissance au Nigeria.
Le Groupement Bolloré, composé du Groupe Bolloré et de la Société de Manutention du Terminal à Conteneurs de Cotonou, était en concurrence avec un groupe d’opérateurs de rang mondial présélectionnés pour participer à l’appel d’offre par le biais d’un processus de sélection extrêmement compétitif et transparent. Le critère de sélection final était basé sur le montant total le plus élevé des redevances cumulées payables annuellement au gouvernement au cours des huit premières années d'exploitation.
« La signature d'aujourd’hui clôture un processus d’appel d’offres qui aura fixé un niveau élevé d’efficacité et d’équité aux fins de l'attribution de cette concession de partenariat public-privé. Nous sommes impatients de voir se poursuivre la mise en place de standards aussi élevés dans le développement du port en vue d'encourager la croissance des échanges commerciaux et des revenus pour le Bénin », a affirmé Pascal Koupaki, le ministre d’Etat chargé de la prospective, du développement, de l’évaluation des politiques publiques et de la coordination de l'action gouvernementale.
La proposition du Groupement Bolloré incluait un engagement à verser un montant total de redevances équivalents à 200 millions de dollars au cours des huit premières années d’exploitation, et à investir 256 millions de dollars dans l’équipement d’exploitation et les travaux de génie civil au cours de la durée la concession.
« Le développement du Bénin nécessitera des échanges commerciaux et des investissements plus importants », a affirmé Yolande Duhem, Directrice de l’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « La signature d’aujourd’hui nous permet de faire un pas en direction de meilleures infrastructures portuaires, et les autres infrastructures permettront de créer de nouvelles opportunités pour le peuple et les entreprises de cette nation ».
Cette réforme du secteur portuaire est également rendue possible grâce à une subvention de 169 millions de dollars octroyée par la coopération américaine à travers le Millenium Challenge Corporation (MCC). Ce financement du MCC permettra de construire le mur de quai derrière lequel le terminal à conteneurs sera bâti.
La transaction a été réalisée en huit mois, illustrant l’engagement du Bénin, de l'IFC et du Millenium Challenge Corporation. IFC a conseillé le gouvernement avec l'appui de DevCo, un programme affilié à de multiples bailleurs qui comprend le Private Infrastructure Development Group, soutenu par le Département du développement international du Royaume-Uni, le ministère hollandais des Affaires étrangères, l’agence de développement international suédoise et l’agence de développement autrichienne.
A propos de l’IFC
L’IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, a pour vision de créer des opportunités pour permettre aux populations d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie. Nous favorisons une croissance économique durable dans les pays en développement à travers le soutien au développement du secteur privé, la mobilisation des capitaux privés, des services de conseil et des mécanismes d'atténuation de risques aux entreprises et aux gouvernements. Nos investissements pour l'année fiscale 2009 ont atteint un montant total de 15 milliards de dollars, soutenant le transfert de capital vers les pays en développement lors de la crise financière. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site
www.ifc.org
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