Rabat, Maroc, le 10 mars 2015 —
IFC, un membre du Groupe de la Banque mondiale, sort aujourd’hui un nouveau rapport qui analyse la crise de la microfinance au Maroc entre 2009 et 2011 et passe en revue les dispositions à prendre pour donner un nouveau souffle au secteur.
Cette étude a révélé que la crise de la microfinance marocaine n’était pas aussi importante que celle expérimentée par d’autres pays émergents dans le sillage de la crise financière internationale. L'action rapide des régulateurs a aidé à conjurer l'écroulement du secteur, déjà affecté par un manque de contrôles, des pratiques de prêt timorées et une concurrence excessive. Mais l'étude a également constaté que plusieurs règlementations entravent toujours la croissance de la microfinance au Maroc, outil de financement pourtant essentiel pour créer des emplois et générer de la croissance.
« La microfinance est un excellent outil pour favoriser le développement d’une croissance équitable » a souligné Joumana Cobein, Chef du bureau Maghreb d’IFC. « Quels que soient les critères utilisés, le secteur au Maroc est plus fort aujourd'hui qu'il n’était avant la crise, mais n'atteint toujours pas son potentiel réel. En accordant plus de flexibilité aux entreprises de microfinance marocaines, nous pouvons les aider à développer l’accès aux services financiers essentiels aux familles les plus modestes. »
Le rapport recommande que le pays assouplisse la législation pour permettre aux institutions de microfinance de passer du statut d’organisation non gouvernementale (ONG) à celui d’entreprise à but lucratif. Elles pourraient ainsi augmenter leur capital et servir d’avantage d’entrepreneurs. Une autre recommandation concerne l’autorisation de proposer des comptes de dépôts à leurs clients, service qu’elles ne peuvent pour l’instant pas proposer. Cela étendrait l’offre des services financiers de base aux 40% de Marocains qui n'ont pas encore de compte en banque.
« Alors qu’il faut reconnaître une crise du secteur de la microfinance du Maroc, son ampleur était sans commune mesure avec celle subie entre 2009 et 2010 par d'autres pays émergents » a précisé Xavier Reille, Responsable du département Conseil auprès des institutions financières d’IFC pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord. « Cette étude montre que le marché de la microfinance au Maroc est stable et prêt pour la croissance. »
Le
rapport
fait partie d'une initiative plus large d’IFC pour soutenir l'expansion de l'industrie de la microfinance au Maroc et promouvoir le développement économique à travers le pays. Au cours de l'exercice 2014, IFC a investi 176 millions de dollars au Maroc et lancé plusieurs programmes d’aide et de conseils visant à soutenir les PME, promouvoir les énergies renouvelables, améliorer les infrastructures locales et créer des emplois.
Ce projet est réalisé grâce au soutien de la coopération de développement du Danemark (DANIDA), du département des affaires étrangères, commerce et développement du Canada (DFATD), du Ministère des Finances du Japon, de la coopération suisse (SECO) et de UKaid.
A propos d’IFC
IFC (Société financière internationale), un membre du Groupe de la Banque Mondiale, est la plus importante institution internationale d’aide au développement au service du secteur privé. IFC travaille avec des entreprises privées dans plus de 100 pays et mobilise son capital et son expertise pour contribuer à l’élimination de la pauvreté extrême et permettre un développement plus équitable. Au cours de l’année fiscale 2014, IFC a consacré plus de 22 milliards de dollars d’investissements pour accroître la capacité du secteur privé à créer des emplois et à relever les défis les plus urgents en matière de développement. Pour plus d’informations, visitez le site
www.ifc.org
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