Washington, 16 août 2001
Peter Woicke, Vice-président exécutif de la Société financière internationale et directeur général du Groupe de la Banque mondiale pour le développement du secteur privé — se rendra au Nigéria, au Tchad et au Ghana du 22 au 29 août 2001 pour faire le tour des activités d’investissement et de conseil que la Société déploie auprès des responsables gouvernementaux et des chefs d’entreprise de ces pays. Ce voyage souligne l’importance que la SFI attache à ses activités en Afrique subsaharienne et sa volonté de continuer à y intervenir activement. La Société est la principale source de financement de l’investissement privé en Afrique, et l’Afrique est la région du monde où elle appuie le plus grand nombre de projets.
Le montant des engagements de la SFI en Afrique a totalisé 1,42 milliard de dollars durant l’exercice 01 pour 330 projets. À la fin de l’exercice 01, la SFI avait approuvé des opérations d’un montant de 6,5 milliards de dollars répartis entre 935 projets dans 43 pays d’Afrique subsaharienne.
La stratégie de la SFI en Afrique vise en priorité à favoriser l’expansion du secteur privé, notamment à renforcer les institutions et les marchés financiers nationaux, à développer les infrastructures physiques grâce à la privatisation et aux investissements, à encourager l’esprit d’initiative à l’échelon local en appuyant les petites et moyennes entreprises et à investir dans des projets fondés sur les technologies de l’information et de la communication. Pour en savoir plus sur la stratégie et les réalisations de la SFI en Afrique, consultez le document intitulé
Developing the Private Sector in Africa
(
http://www.ifc.org/publications/pubs/afripaper/english/english.html)
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La SFI a entrepris d’étendre son appui aux petites et moyennes entreprises (PME) en travaillant avec des intermédiaires financiers locaux et en mettant les petites entreprises en contact avec des sociétés de plus grande envergure et plus expérimentées.
Au cours des dix dernières années, 175 missions d’assistance technique représentant plus de 16 millions de dollars ont pu être exécutées en Afrique grâce au programme de fonds fiduciaires d’assistance technique de la SFI, qui est financé dans le cadre d’accords bilatéraux avec les pays donateurs. Les petites entreprises bénéficient par ailleurs des services d’assistance technique fournis par toute une série de programmes coparrainés par la SFI et d’autres organismes bailleurs de fonds, notamment le Service de promotion et de développement des investissements en Afrique (APDF), qui aide les entrepreneurs africains à formuler des propositions de projet et à mobiliser des financements sur place et à l’étranger ; la Société de services de gestion pour l’Afrique (AMSCO), qui renforce les entreprises africaines en offrant les services de gestionnaires expérimentés et en formant des équipes locales ; et le Service d’appui à l’entreprise en Afrique (ESSA), qui assure des services de postfinancement ainsi qu’un appui gestionnel et technique. L’APDF conduit des activités au Nigéria, au Tchad et au Ghana, et l’AMSCO et l’ESSA interviennent au Ghana.
Au Nigéria, la SFI s’emploie plus particulièrement à soutenir les institutions financières, les services d’infrastructure et les actions de privatisation en général, ainsi qu’un programme intégré d’activités à l’appui des petites et moyennes entreprises. En 1999, avec l’arrivée au pouvoir du président Obasanjo, la SFI et la Banque mondiale ont réactivé un programme complet d’investissement et de conseil en faveur du Nigéria. À la fin juin 2001, la Société avait investi 143 millions de dollars dans ce pays, faisant du Nigéria son deuxième portefeuille africain. C’est le secteur financier qui a absorbé la plupart des nouveaux investissements de la Société représentant environ 131 millions de dollars. Dans le cadre de la mise en valeur du delta du Niger, la SFI a investi dans un nouvel hôtel essentiellement fréquenté par les milieux d’affaires à Port Harcourt qui sera géré par Novotel, ainsi que dans un mécanisme de crédit renouvelable spécialement destiné aux petites entreprises fournissant des services en rapport avec les activités d’exploitation pétrolière pour les aider à être plus compétitives. Ce mécanisme, en facilitant la mise en place à l’échelon local d’une solide activité de service, favorisera la création d’emplois par les prestataires, offrira davantage de possibilités d’expansion aux entreprises, resserrera les liens entre le secteur pétrolier et les secteurs non pétroliers, et contribuera à accroître les retombées positives de la production de pétrole sur l’ensemble de l’économie. La SFI assure également une fonction de conseil auprès de l’administration locale de Lagos dans le cadre de la privatisation du secteur de l’eau.
Au Tchad, la SFI intervient essentiellement en rapport avec l’exploitation de gisements pétroliers et dans le cadre du Projet d’exploitation pétrolière et d’oléoduc Tchad-Cameroun. D’un coût de 3,7 milliards de dollars, celui-ci a pour objet l’exploitation des gisements du sud du Tchad et la construction d’un oléoduc de 1 070 km au travers du Cameroun jusqu’à la plate-forme d’exportation située au large de la côte Atlantique. La SFI fournit au projet 100 millions de dollars pour son propre compte et en mobilise 100 autres millions auprès de banques commerciales. Grâce à ce projet novateur, le Groupe de la Banque mondiale espère faire profiter directement les pauvres de la richesse pétrolière. La SFI appuie également une initiative visant à offrir de nouvelles opportunités économiques aux entreprises locales en rapport avec l’oléoduc et encourage l’élaboration de projets financiers, dont certains découlent de la construction de l’oléoduc et de l’initiative connexe en faveur des petites entreprises. Dans le cadre de cette même initiative, des chargés de prêts de certaines banques ont reçu une formation qui les rendra plus aptes à accorder des prêts aux microentreprises locales et aux PME. Par ailleurs, la SFI finance une laiterie à N’Djamena.
Au Ghana, le portefeuille de la SFI se chiffre aujourd’hui à un total de 62 millions de dollars. La Société a joué dans le passé un rôle clé dans le secteur minier et dans le domaine des petites et moyennes entreprises. Elle envisage aujourd’hui d’élargir son champ d’action en capitalisant sur ses activités actuelles, et d’apporter un appui au secteur financier, d’intervenir dans le domaine des services de conseil à la privatisation et dans le financement
d’infrastructures privées, de financer davantage les petites entreprises par le biais d’intermédiaires et de développer ses activités d’assistance technique. Durant l’exercice 01, Ghana Telecom a bénéficié d’un total de 100 millions de dollars de prêts — dont 40 millions accordés par la SFI pour son propre compte — et a pu ainsi étendre son réseau de lignes fixes, mettre en place un réseau cellulaire GSM (Système de radiotéléphonie mobile à transmission numérique) couvrant tout le pays, et investir dans un système régional de câble à fibre optique. La SFI finance également une cimenterie et une usine de conditionnement / imprimerie pour le secteur de l’exportation pour un total de 7,7 millions de dollars. Elle a aussi aidé à la création — dans le cadre d’un contrat de concession avec l’entreprise indienne NIIT Limited — du centre de formation informatique (Computer Training School) NIIT à Accra. Celui-ci permettra aux étudiants et cadres ghanéens d’acquérir les qualifications en technologies de l’information qui leur sont nécessaires pour être compétitifs sur le marché intérieur et dans le cadre de l’économie mondiale. Avec l’appui financier du gouvernement danois, la SFI et AMSCO ont formé les entreprises aux rudiments du gouvernement d’entreprise et conçu un manuel spécialisé à l’intention des directeurs, administrateurs, actionnaires, institutions financières et administrations publiques.
Dans le cadre du Groupe de la Banque mondiale, la SFI a pour mission de promouvoir des investissements privés qui réduiront la pauvreté et amélioreront les conditions de vie de la population dans les pays en développement. La SFI finance des investissements privés sur les marchés émergents, mobilise des capitaux sur les marchés financiers internationaux, et dispense des services d’assistance technique et de conseil aux États et aux entreprises.