EMBARGO: L’embargo sur le rapport annuel a été prolongé. L’information contenue dans les deux volumes ne peut-être distribuée, publiée ou diffusée avant 900 heure de Washington (1300 heure de Greenwich) mardi le 9 octobre 2001.
Washington, le 9 octobre 2001
—Le montant net des investissements de la Société financière internationale a augmenté de plus de 14 % pour atteindre 2,73 milliards de dollars US, dans un contexte économique international difficile durant l’exercice clos le 30 juin, selon le Rapport annuel de la SFI pour 2001 qui est diffusé aujourd’hui. Ce rapport présente nombre d’informations et, notamment, les faits saillants ci-après:
Quarante et un pour cent des investissements nets ont été réalisés dans des pays présentant des risques élevés ou ayant un faible niveau de revenus, comme l’Arménie, la Syrie et le Tchad, dans lesquels la SFI a investi pour la première fois durant l’exercice ; le recours à des produits novateurs s’est sensiblement accru et les investissements s’orientent dans une mesure croissante vers les secteurs qui sont jugés avoir un fort impact sur le développement.
Ce sont les engagements en faveur des régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et de l’Afrique subsaharienne qui ont augmenté le plus rapidement. Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la SFI a signé 18 transactions portant sur un montant total de 956 millions de dollars pour l’exercice 01, contre 106 millions de dollars pour l’exercice précédent. Le montant des financements engagés en faveur de l’Afrique subsaharienne a augmenté de 86 % pour atteindre 642 millions de dollars au titre de 51 projets. Quarante-cinq opérations ont donné lieu à l’engagement de 784 millions de dollars pour la région Asie et Pacifique, dont 224 millions de dollars au titre de 18 transactions signées par la SFI en faveur de l’Inde.
Grâce aux innovations, les clients ont pu attirer de nouvelles catégories d’investisseurs durant l’exercice. « Je me félicite tout particulièrement de l’appui que la Société a apporté à ses clients par le biais de montages financiers et grâce à des techniques de gestion des risques novatrices » a noté le vice-président exécutif de la SFI, Peter Woicke. Les montants engagés au titre des opérations en monnaie nationale et autres instruments de garantie partielle de crédits, qui s’étaient chiffrés à 3,8 millions de dollars pour l’exercice 00, ont atteint 547 millions de dollars pour l’exercice 01 — dont 20 % ont été financés par la SFI pour son propre compte. Le recours aux garanties a permis de fournir un appui au financement du commerce extérieur en Afrique subsaharienne, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie ainsi qu’à un nouveau programme de prêts d’études en Inde (NIIT Limited). En engageant un montant de 23 millions de dollars sous forme de produits de gestion des risques, la SFI a aidé des entreprises boliviennes, indonésiennes et kenyanes à couvrir leurs risques sur les marchés internationaux.
Durant l’exercice 01, la SFI a fourni un appui financier à des micro et à des petites et moyennes entreprises au titre de 87 projets, pour un montant total de 551 millions de dollars, soit 14 % du montant brut de ses opérations. Durant l’exercice 00, cet appui s’était chiffré à 426 millions de dollars au titre de 74 projets, soit 11 % du total. La SFI a essentiellement recentré son action sur le financement des intermédiaires qui sont les mieux placés pour soutenir les entreprises locales, dans le cadre d’opérations qui sont susceptibles de servir de modèle, pour démultiplier plus efficacement l’impact de ses ressources. (Vous pouvez obtenir des informations plus détaillées sur le support aux petites et moyennes entreprises en consultant le Rapport de la Banque Mondiale sur les Activités des Petites Entreprises, 2001.)
Les investissements dans les secteurs ciblés par la SFI pour leur caractère stratégique — secteur financier, infrastructures, technologies de l’information et des communications, et secteurs sociaux tels que santé et éducation — ont représenté 73 % du montant brut des investissements, qui recouvrent à la fois les investissements de la SFI pour son propre compte et les syndications.
Le secteur financier a, à lui seul, absorbé 30 % du montant brut des investissements, soit 1,19 milliard de dollars. Les activités poursuivies par la SFI dans ce secteur contribuent à créer de robustes institutions locales et à approfondir les circuits des marchés et, ce faisant, ouvrent à une plus large gamme d’entreprises un accès au capital et atténuent l’impact de la volatilité de l’économie mondiale sur les pays en développement. Les opérations dans le secteur financier signées durant l’exercice ont pour objet de fournir un appui à des activités aussi diverses que l’offre de crédits au logement aux ménages ayant des revenus faibles ou moyens au Mexique (Hipotecaria Su Casita), la fourniture de services-conseil et de ressources financières à des entreprises namibiennes (Nedbank Investment Bank) et le financement de microcrédits en faveur de ménages pauvres en Bolivie, en Bosnie- Herzégovine, au Mexique, en République de Moldova et en Ukraine.
Outre les prises de participation et de quasi-participation, les prêts, les garanties et les instruments de gestion des risques qu’elle finance pour son propre compte, la SFI a mobilisé un montant de 1,20 milliard de dollars auprès d’autres institutions financières en procédant à des montages de prêts syndiqués au titre de 24 projets. C’est la première fois que le volume le plus important d’opérations donnant lieu à des syndications de la SFI est imputable à la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, pour laquelle des opérations d’un montant total de 615 millions de dollars ont été signées. Au nombre de ces opérations figurent, notamment, un grand projet de télécommunications, Medi Telecom, au Maroc, et deux projets d’électricité, EDF Suez Gulf Power et EDF Port Said Power, en Égypte.
Le résultat d’exploitation a diminué de 37 % pour s’établir à 241 millions de dollars pour l’exercice 01, contre 380 millions de dollars pour l’exercice précédent, par suite essentiellement des répercussions d’une conjoncture défavorable Le résultat d’exploitation fait abstraction des effets de l’adoption de nouvelles normes comptables pour les produits dérivés et les instruments de couverture ; lorsque l’on prend ces effets en compte, le revenu net de la SFI s’établit à 345 millions de dollars pour l’exercice 01.. Le montant des investissements bruts signés, syndications comprises, a atteint 3,93 milliards de dollars au titre de 205 projets, contre 3,90 milliards de dollars au titre de 210 projets pour l’exercice 00.
Dans son message annuel, M. Woicke a indiqué que la SFI, qui est l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, s’engage à exploiter ses importants atouts tels que son horizon à long terme, son aptitude à innover dans les domaines financiers et sa capacité de renouvellement. Il a aussi noté que la SFI ne peut se borner à accroître le volume de ses investissements dans les pays en développement. Il lui faut prouver qu’une croissance économique responsable, durable et ne portant pas préjudice à l’environnement, impulsée par le secteur privé, est possible sur ces marchés.
Dans le cadre des efforts qu’elle a déployés durant l’exercice 01 pour renouveler son approche du développement du secteur privé, la SFI a lancé l’Initiative pour promouvoir la viabilité. En effet, comme l’a noté M. Woicke, « nous savons désormais qu’il nous faudra poursuivre une approche plus globale du développement pour pouvoir réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie ».
L’initiative s’appuie sur les travaux novateurs réalisés par la Société au niveau des projets pour établir un modèle prenant en compte les besoins du nouveau millénaire, et la rapidité avec laquelle ils se manifestent. Contrairement au modèle traditionnel, selon lequel il est important de faire bénéficier la société des richesses qui ont été accumulées, le nouveau modèle postule que le succès financier va de pair avec une responsabilité plus vaste envers la société, au moment même de la création de cette richesse. « Le défi que doit relever la SFI consiste à aider les pays en développement à appliquer ce nouveau modèle tout au long de leur processus de croissance. Il consiste aussi à identifier des partenaires qui peuvent à la fois être compétitifs et assurer une certaine stabilité » explique M. Woicke.
Le rapport annuel décrit des projets signés ou approuvés durant l’exercice 01, qui fournissent un exemple de la manière dont la SFI collabore avec des sociétés employant déjà des modes de gestion durable. Au Pérou, la SFI prêtera 5 millions de dollars à Inka Terra, organisateur renommé de voyages écotouristiques. Cette opération lui offre une occasion intéressante de promouvoir une gestion des forêts tropicales humides respectueuse de l’environnement ainsi que la conservation de ce milieu, et aussi d’investir dans une société attrayante sur le plan financier.
Le rapport annuel 2001 met l’accent sur les cas dans lesquels la SFI ajoute de la valeur par le biais de son assistance technique et de ses investissements. Par exemple, depuis 1995, la SFI fournit à la Banque de Shanghai d’importants services d’assistance technique pour l’aider à améliorer sa gestion, et a notamment procédé à un examen de la gestion des ressources humaines durant l’exercice 01. Grâce à la participation de 22 millions de dollars qu’elle a pris au capital de la banque, la SFI encourage systématiquement l’adoption de meilleures pratiques de gouvernement d’entreprise. Un administrateur nommé par la Société au Conseil d’administration de la Banque de Shanghai s’emploie à amener le Conseil à intervenir plus activement dans l’orientation des activités de la banque et à créer des comités spécialisés (audit, gestion des risques et rémunérations) qui amélioreront son information et le mettront mieux à même d’examiner les opérations à l’avenir. L’adoption des normes bancaires et des pratiques optimales internationales par la Banque de Shanghai prouve leur utilité aux autres banques et exerce un impact sur tout le secteur bancaire chinois.
La SFI a pour mission de promouvoir des investissements viables dans le secteur privé des pays en développement, pour faire reculer la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations. La SFI finance des investissements dans le secteur privé du monde en développement, mobilise des fonds sur les marchés des capitaux internationaux et fournit une assistance technique et des services-conseil aux gouvernements et aux entreprises. Depuis sa création en 1956, la SFI a engagé plus de 31 milliards de dollars pour son propre compte et a monté des opérations de syndication d’une valeur de 20 milliards de dollars en faveur de 2 636 entreprises de 140 pays en développement. Le portefeuille d’engagement de la SFI se chiffrait à 14,3 milliards de dollars à la fin de l’exercice 01.
Le rapport annuel peut-être consulté en-ligne sur le site: www.ifc.org/ar2001.